Pas d’inquiétude, votre représentativité est bien assurée.

Monsieur,

Je viens de prendre connaissance de votre mail, et effectivement, je suis interpellé par de très nombreux boulangers – pâtissiers et pas toujours dans des termes très agréables, et donc, je vous remercie pour la politesse de vos propos.

Monsieur, dans mon éditorial de janvier, j’attirais déjà l’attention sur les difficultés que nos entreprises allaient rencontrer suite à ma rencontre avec monsieur COLMANT directeur honoraire de la Banque Nationale.

Mon message était d’inviter les entreprises à revoir leurs prix, à revoir leur gamme de produits, on n’annonçait que le combat serait de longue durée.

En février, j’ai écrit à Monsieur Le Ministre CLARINVAL, Monsieur Le Ministre BORSUS, La Ministre LALIEUX pour les sensibiliser au drame que nos entreprises allaient vivre.

En mars, une délégation de 15 boulangers ont été reçus par le ministre BORSUS. Ces boulangers étaient venus avec leurs factures qui a l’époque avaient déjà doublé par rapport aux prix 2021. Pas grand chose n’est sorti de cette réunion, le sommet européen avait lieu à Versailles 3 jours plus tard et on nous promettait des solutions européennes.

En avril, j’ai rencontré Monsieur Le Premier Ministre DE CROO et le Ministre CLARINVAL pour de nouveau les sensibiliser aux difficultés de nos entreprises. Les réponses ont été laconiques. Plus de moyens financiers, l’Europe interdit de financer les entreprises, vous êtes des entrepreneurs responsables et le prix du pain est libre comme celui des pâtisseries.

D’où notre sortie dans la presse écrite et télévisé avec le prix du pain à 5 euros prochainement, si les pouvoir politiques ne prenaient pas leurs responsabilités.
En mai, une nouvelle rencontre avec Monsieur BORSUS qui nous dit être conscient de nos difficultés et qui nous informe que les données en sa possession démontrent que la vente et le volume est soutenu contrairement à d’autres secteurs!

J’ai continu à interpeller les administrations, tous les responsables politiques députés, sénateurs etc…j’ai trouvé des alliances avec l’Union Wallonne des Entreprises pour que le message soit cohérent à tous les niveaux, et que notre représentativité soit prise en compte.

En juillet, à la Foire de Libramont, j’ai de nouveau rencontré les Ministres CLARINVAL et. BORSUS, la Députée à l’Economie de la province de Luxembourg pour qu’ils relayent notre message vers le Parlement et le Conseil des Ministres.

Hier matin, j’ai envoyé un mail à Monsieur CLARINVAL, pour l’informer que nous comptions sur lui pour que des décisions soient prises directement pour les entreprises lors du CODECO de l’après – midi. La réponse a été faite, immédiatement, m’informant qu’il défendrait toutes les PME.

Hier matin, 8h30 avec 50 personnes tout secteurs confondus, nous avons rencontrés le Ministre BORSUS à LIBRAMONT et j’ai mené le débat. Le Ministre a été claire, il savait déjà que rien ne sortirait du CODECO, le programme c’est réunion aujourd’hui à la Région Wallonne et demain réunion au Fédéral mais le Ministre BORSUS déclare qu’il faudra attendre la réunion du 7 septembre du Conseil Européen.

De manière générale, on ne peut pas dire que nos responsables ne sont pas conscients mais le Gouvernement est composé de tellement de partis différents que, malheureusement, rien ne se décide pour les entreprises. Toutes les décisions du CODECO d’hier ne concernent en rien nos soucis et nos revendications.

Vous constatez qu’autour de la table, nous y sommes depuis plus de 6 mois.
Qu’en à descendre dans la rue, soyez assuré que cela n’apportera rien de concret, au contraire, l’image positive du secteur, reconnu par 80% des consommateurs serait ternie, sans parler des casseurs qui accompagnent toujours ces manifestations. Il faut être conscient que de toutes manières se sera le politique qui décidera.

Ce que je ne comprends pas, en tant que Président, c’est que l’on parle de prix psychologique. J’ai été indépendant pendant 45 ans et j’ai toujours pratiqué le prix économique et la haute qualité qui doit l’accompagner.
Je reconnais que la situation est exceptionnelle et qu’il est indispensable d’avoir du soutien afin de gérer ces moments de grandes difficultés.
Il faudrait aussi un message cohérent des entreprises du secteur, que pensez – vous de l’éditorial de « Pain & Pâtisserie » qui parle d’une baisse du prix du pain en septembre, de certains boulangers qui vendent encore leur pain de 800g à 2.40 euros.
Dans une moyenne surface au Luxembourg, à 5km d’ARLON le prix du pain de campagne de 500g est de 2.95 euros!

Soyez assuré, monsieur que la Fédération ne baisse pas les bras, continu à représenter et défendre les Maîtres boulangers – pâtissiers – glaciers et nous avons l’espoir qu’une décision sera prise tout prochainement.

Je reste à votre disposition si vous le souhaitez.

Cordialement.

A.DENONCIN
Président

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